Plante

Noyé-pêcheur

Le noyé-pêcheur, également connu sous les noms de “saules plongeurs” ou arbres “canne à pêche”, fait partie de la famille des Salicacées. Il s’agit donc bien d’un saule, et non d’un parent du noyer, comme son appellation la plus usitée pourrait le laisser penser.

On ne trouve cet arbre qu’au bord des eaux calmes, lacs ou fleuves à faible courant, et dans les régions ensoleillées, épargnées par le givre et le froid. Reconnaissable entre mille, le noyé-pêcheur a la particularité d’avoir sa tête - ou sa cime - dans l’eau. Sa forme arquée, reliant la berge et le plan d’eau, pourrait à elle seule expliquer son nom, mais un pêcheur se doit - au minimum - d’attirer les poissons.

En parfaite symbiose avec son environnement, les branches immergées de l’arbre sécrètent une sève que l’eau n’affecte pas (dite hydrophobe), et qui retient les micro-algues, le plancton, ou toutes plantes aquatiques errantes. Véritable garde-manger pour poissons, ces derniers s’amoncellent autour des arbres, pour le plus grand plaisir des véritables pêcheurs.

L’arbre se reproduit en lâchant de toute petites graines rondes et très légères au gré des flots. Dans le cas d’absence de courant, le vent et parfois même certains poissons, poussent les graines vers rives. Ainsi, les saumons remontent les fleuves avec les graines, et fécondent les berges plus en amont.

D’un mélange de brun et de gris, le bois du noyé-pêcheur est souple et plutôt fragile. Son tronc dépasse rarement une longueur de 10 mètres, pour un diamètre moyen d’une quarantaine de centimètres. Il est particulièrement présent en Solmai, aux abord du Lupio, mais c’est un arbre assez commun, présent dans de nombreuses régions.